un certain sourireJe me disais: «Voilà, je suis près de Luc, je suis à côté de lui, je n'ai qu'à étendre la main pour le toucher. Je connais son corps, sa voix, la manière dont il dort. Il lit, je m'ennuie un peu, ce n'est pas désagréable. Tout à l'heure nous irons dîner, puis nous coucherons ensemble et dans trois jours nous nous quitterons. Il n'en sera probablement jamais plus comme maintenant. Mais ce moment est là, à nous; je ne sais pas si c'est l'amour ou l'entente; ça n'a pas d'importance. Nous sommes seuls, chacun de notre côté. Il ne sait pas que je pense à nous; il lit. Mais nous sommes ensemble et, contre moi, j'ai la part de chaleur qu'il peut avoir pour moi et la part d'indifférence. Dans six mois, quand nous nous serons séparés, ce n'est pas le souvenir de ce moment-ci qui renaîtra, mais d'autres, involontaires et stupides. Et pourtant c'est probablement ce moment-là que j'aurai le mieux aimé, celui où j'ai accepté que la vie soit comme elle m'apparaît, tranquille et déchirante.»
теперь можно спокойно пить и курить и вернуться в последние полтора месяца университетской реальности.
bonjour tristesse.